L’activité physique est-elle un moyen de prévention contre le cancer du sein ?
L’activité physique stimule le système immunitaire et favorise ainsi les défenses naturelles contre les cellules cancéreuses. Elle diminue le taux d’estrogènes en circulation et améliore considérablement l’immunité.
Des études scientifiques estiment que 21% des cancers du sein pourraient être évités grâce à une activité physique régulière (environ 1h par semaine).
Il est également constaté que plus l’activité physique est importante et récurrente, plus l’effet protecteur accroit. Un sport d’endurance (entrainement aérobie) et musclant est efficace en prévention primaire, secondaire et tertiaire d’un cancer du sein, à condition de respecter « l’effet dose » précédemment expliqué.
Ainsi, pour chaque période de trente minutes par jour d’activité physique supplémentaire, le risque de cancer du sein décroît encore d’environ 12 %.
Vous l’aurez compris, il est important de réduire sa sédentarité en bougeant le plus souvent possible et en pratiquant une activité d’endurance.
L’importance de l’activité physique chez les personnes atteintes du cancer du sein
Après le diagnostic, l’activité physique chez les personnes souffrant d’un cancer du sein diminue en moyenne de 24 à 36%, d’autant plus que les femmes sont seules, ménopausées, en surpoids ou obèses. Seules 37% des femmes suivent les recommandations de l’AP alors que l’idéal serait de pratiquer dès le diagnostic prononcé et aussi pendant la chimiothérapie.
Les traitements du cancer du sein ont des conséquences parfois importantes sur l’organisme. On observe fréquemment une baisse des capacités cardiorespiratoires et/ou musculaires. Ces perturbations provoquent une réelle difficulté à réaliser un effort physique. Ainsi, l’intolérance à l’exercice réduit l’autonomie, mais aussi la qualité de vie des malades. Une fatigue importante et une baisse de la confiance en soi sont généralement observées.
Par ailleurs, un sentiment d’abandon se manifeste parfois à la fin des traitements du cancer. Les séances de chimiothérapie ou de radiothérapie imposent un certain rythme et permettent de garder un accompagnement et un suivi rapproché des patientes. Or, lorsque tout ceci se termine, les patientes ressentent parfois un grand vide, d’où l’importance d’entamer ou reprendre un programme d’activité physique adapté. L’activité physique n’est plus accessoire à la thérapie, elle fait partie des interventions non médicamenteuses, elle est un support de soin qui peut s’avérer déterminante.
Les bienfaits de l’activité physique après un cancer du sein
Le cancer du sein touche 58 000 personnes chaque année, et si l’activité physique améliorait leur quotidien ?
Voici la liste des bienfaits établie par Geneviève Eguimendya (cadre de santé à l’Institut Curie) pendant 22 ans, administratrice de la Ligue nationale contre le cancer :
1/ Diminue la fatigue
La fatigue du traitement (chimiothérapie ou radiothérapie) est physique mais surtout psychique et mentale. L’activité physique permet de retrouver de l’énergie, de défatiguer le corps.
2/ Diminue la pénibilité du traitement
J’ai connu des patientes qui allaient nager le jour de leur chimio. Elles trouvaient que ça retardait l’apparition d’effets secondaires.
3/ Réduit la douleur (on ne focalise pas sur le sein uniquement).
4/ Diminue l’anxiété car on libère des endorphines (hormones du bonheur).
5/ Améliore le lien social quand on adhère à un groupe pour pratiquer. La maladie est souvent synonyme d’isolement social, abandon sur le plan affectif. Le sport est bon moyen de nouer des contacts.
6/ Réduit les symptômes comme les lymphœdèmes.
Cela s’adresse aux patientes qui ont dû subir un curage axillaire. On leur a enlevé les ganglions les plus proches de la tumeur. Elles peuvent avoir un gonflement du bras dû à une accumulation de lymphe qui circule moins bien.
7/ Lutte contre les neuropathies (affection des nerfs).
8/ Agit sur les médiateurs de l’inflammation
9/ Gestion de la prise de poids
10/ Améliore la qualité du sommeil
11/ Augmente la confiance en soi
Quand on est malade on a peur de l’image que l’on renvoie. En pratiquant un sport, on sera fier de soi.
La pratique d’une activité physique après un cancer améliore les capacités fonctionnelles, notamment l’équilibre, les habilités motrices et la force musculaire. Elle renforce l’aptitude cardiorespiratoire mise à mal par les différents traitements et par la fatigue. Elle diminue le sentiment d’isolement et améliore l’image du corps. Elle réduit les risques de récidive de 30 à 40%, un véritable plus !
Où et comment pratiquer son activité physique ?
L’activité physique est définie comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une dépense énergétique ».
L’activité physique après un cancer se pratique à raison de trois séances d’une heure par semaine, dont deux en intérieur et une à l’extérieur. Il est recommandé de ne pas rester plus de deux jours consécutifs sans pratiquer d’activité physique. La dose d’activité conseillée d’AP endurante aérobie est de 150 minutes par semaine d’activité modérée, 5 fois par semaine, ou 75 minutes d’activité intense, 3 fois par semaine.
Il est important de s’aérer en privilégiant ses déplacements à vélo, en marchant le plus possible, en pratiquant le jardinage…
Bouger entretient le corps, améliore le fonctionnement du cœur et des poumons, entretient la masse musculaire, la souplesse, le tonus et augmente la résistance à l’effort. Et même si ce n’est pas toujours évident de s’y mettre après un cancer, les bénéfices ne tardent pas !
Qu’est-ce qu’une activité physique Adaptée (APA) ?
La reprise d’une activité doit se faire progressivement et être encadrée par des professionnels du sport qui travaillent en accord avec des professionnels de santé. L’objectif est de faciliter l’accès à une activité physique qui réponde à ses besoins spécifiques de santé, à ses envies et qui soit adaptée à son état, à ses capacités physiques et au stade de la maladie. La reprise d’une activité doit allier plaisir, convivialité, sécurité et écoute. Un bilan initial d’évaluation par un professionnel est indispensable pour une bonne orientation.
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